PRÉSERVONS NOTRE ENVIRONNEMENT

À chaque randonnée dans les Pyrénées, l’environnement des sommets propose une diversité naturelle et culturelle à couper le souffle. Faune, flore, cours d’eau, monuments : tout est matière à la découverte. Pour pouvoir en profiter dans la durée, il faut faire un choix qui semble facile : préserver ce patrimoine ou le dégrader ? Pour le préserver, voici quelques conseils à suivre durant vos promenades béarnaises et basques.  Voici donc quelques précautions à prendre au fil de vos balades en Béarn ou au Pays Basque.

Entre un selfie et un objectif longue distance, préférez la seconde option !

La montagne n’appartient à personne. Enfin, davantage aux animaux présents toute l’année qu’à vous. Pour préserver leur sécurité et la vôtre, mieux vaut garder ses distances en utilisant, par exemple, des jumelles pour les observer.
Une règle valable aussi bien pour les espèces sauvages que pour les plus domestiques : par exemple, les patous qui encadrent les troupeaux ou les abeilles dans les ruches.

Si vous êtes en promenade avec un animal de compagnie, pensez à le garder en laisse malgré tout l’espace de liberté qui vous est offert et vous invite à le faire gambader. En effet, ses escapades au gré du vent sont source de modification de la biodiversité et de conflit avec les autres animaux de la montagne.

Pour rappel, les animaux de compagnie sont interdits dans le Parc National des Pyrénées.

Les déchets ?
Rien, même pas un trognon de pomme !

Tout randonneur respectueux de l’environnement connaît cette règle de base : le sac pour conserver avec soi tous ses déchets (même les compostables : papier toilette usagé, déchets organiques, restes de nourriture…). Une petite place dans notre sac de randonnée (ou sur le côté) pour un grand respect de la nature qui nous entoure. Le soir, en rentrant à la maison, nous faisons le tri. Avec ce geste simple, nous sommes acteurs d’une nature saine où la faune ne sera pas tentée de manger du papier toilette (parce que le rose est attrayant !)

Pour la faune, il n’est pas rare de croiser la ramondie ou l’iris des Pyrénées. Observer et prendre en photo ces belles fleurs, oui. Les cueillir, non. Elles seront toujours mieux dans cette nature vivifiante à l’air libre que dans le vase d’un appartement fermé (et fanées au bout de deux jours…). Le bois mort, nous le laissons également sur place, il est un habitat privilégié des plus petits organismes.

Même chose pour les édifices culturels ou naturels. Que l’on soit au pied de la Chapelle d’Oylarandoy ou devant une cabane pastorale, nous pouvons juste la toucher avec le regard, prendre un cliché pour garder en souvenir un lieu à couper le souffle.
La meilleure manière de ne rien abîmer, c’est de suivre les sentiers et les chemins déjà tracés. On se perd beaucoup moins !

Les cours d’eau, plus qu’une piscine pour castor !

Les cours d’eau sont un rouage essentiel dans tous les écosystèmes de la montagne. Leur pureté est gage de bonne santé durable pour l’environnement. 

Le Saison au cœur du Pays basque ou le gave d’Ossau sont de magnifiques habitats pour des espèces. Leur tranquillité est à préserver, tout comme celle que l’on aime à voir quand on est chez nous.

Alors, même si l’on a envie de nettoyer ses chaussures, de se rafraîchir après s’être badigeonné de crème solaire, ou encore de construire des barrages tel un pro de l’hydroélectrique ou un castor, est-ce qu’on ne préfère pas contribuer à faire perdurer ses paysages parsemés de cours d’eaux et lacs d’altitude apaisants ? Si vous faites le bon choix, vous permettrait par exemple au crapaud accoucheur ou à la grenouille des Pyrénées, de conserver leur refuge. 

Cabanes, Cayolars, Granges, savez-vous qu’ils sont habités ?

Quand on part en randonnée, on pense faune, flore, cours d’eau… beaucoup moins au patrimoine bâti. Pourtant, le massif des Pyrénées en regorge. Les découvrir délivre un moment hors du temps. 

Que ce soit dans le Béarn ou au Pays basque, les constructions édifiées par l’homme au fil des décennies se comptent par centaines et créent un émoi chez les randonneurs. Des granges, des cayolars, des leytés construits par les bergers (et encore utilisés !), des murs de soutènement qui délimitent parfois les sentiers, des magnifiques chapelles et églises (Trémazaïgues, Sare) : autant de bâtiments, marqueurs du temps, qui font la richesse culturelle de la montagne.  

Autant de bâtiments qu’il est important de respecter pour que les randonneurs actuels et les futures générations puissent pleinement les admirer, sous leur meilleur profil. Alors même si c’est tentant, on oublie le “E+P= <3” ou tout autre autographe indiquant une trace de votre passage, sinon ce précieux patrimoine pyrénéen risque de disparaître et vous pourrez oublier votre gloire posthume. 

Bivouac ou camping sauvage ? Nous, nous avons la bonne réponse. Et vous ?

Une soirée à la belle étoile en montagne, seul(e) au monde (ou presque), et un réveil avec les premiers rayons du soleil sur les sommets : on en a tous rêvé ! 

Au cœur des Pyrénées, dans le massif vers l’Ossau ou le Balaïtous, ce vœu peut devenir réalité, à condition de respecter quelques règles.  

Sachez donc qu’il est possible de dormir sous tente dans les endroits non interdits et avec l’autorisation du propriétaire du terrain (et même au sommet, les terrains sont privés) ou encore dans des aires de bivouac dédiée. Pour le camping sauvage, sauf si l’on souhaite se retrouver nez à nez avec des autochtones peu accueillants (et on ne parle pas que des ours), qui vont rapidement vous faire comprendre pourquoi vous n’êtes pas au bon endroit, mieux vaut éviter ! 

Notez plus spécifiquement que, dans le Parc national des Pyrénées, vous devrez dresser votre tente après 19h et la démonter pour reprendre le départ avant 9h. Une règle qui peut être suivie sur les autres aires de bivouac.  

Bien évidemment, qu’importe l’endroit de votre bivouac, l’important est de ne laisser aucune trace. Un simple rappel si certains l’avaient omis ! 


Rencontres

Françoise, accompagnatrice en vallée d’Aspe
&
Germain, garde-moniteur au Parc National des Pyrénées